Robert F. Kennedy III » Taron Egerton

On est en juin 1988, mon père Robert junior travaille dans le domaine du droit depuis qu'il est accepté dans le barreau de l'état de New York il y a trois ans. Ancien assistant du procureur du district, il travaillait comme enquêteur et devenu un homme craint de tous les anti-environnementalistes. Il était marié à Emily et donné naissance à Kathie en mars 1985 avant que maman tombe enceinte en septembre 1987.

Au moment où maman perd ses eaux, on préparait à souligner un moment très triste chez les Kennedy car mon grand-oncle John Fitzgerald subit deux coups de feus dans le corps dont un à la tête alors qu'il faisait un voyage à Dallas, il y a 25 ans en novembre. C'est à 16h30 que mes parents sont admis à l'hôpital général du district de Manhattan mais le travail prit plus de temps que prévu car les médecins se rendit compte que je souffrais de complications. Il a fallu la césarienne pour me retirer de l'utérus et je vis le jour au même moment où mon grand-père Robert Francis Kennedy a quitté son âme, à 1h44, le matin du 6 juin. Grand-papa a été assassiné, 20 ans plus tôt, dans la cuisine de l'hôtel Ambassadeur de Los Angeles alors qu'il faisait campagne pour devenir candidat du parti démocrate à la présidence des États-Unis.

Durant mon enfance, je suis souvent accompagné de mes cousins et cousines, issus des frères et soeurs de mon père. Ma tante Rory n'était pas née au moment du décès de son père alors elle vit la même situation que moi. J'ai découvert la présence de la cousine de papa, Caroline qui est la fille de John, et en discutant avec mes grandes-tantes Patricia et Eunice, j'ai compris, avec le temps, à quel point il est dur de se composer avec une famille qui vit une malédiction.

Étudiant dans une école privée dans l'est de New York, j'ai découvert une passion pour le baseball à un très jeune âge car mon père m'a amené voir une partie des Mets alors que j'avais 3 ans. En raison de la forte croissance des équipes professionnelles américaines, je rêvais de porter les couleurs des Mets. Cependant, ma famille s'est installé dans l'État du Massachusetts depuis les années 1850 car mon ancêtre Patrick est émigré aux États-Unis et épouse une fille qu'il a connu durant le voyage vers Boston. Les Kennedy a résidé dans la région bostonnienne depuis des générations sauf mon père, qui est né à Washington alors que mon grand-père travaillait comme conseiller juridique pour le Sénat.

M'impliquant dans mes études académiques, un souhait que ma mère veut que je réalise, je me vois devant un tribunal en train de défendre un accusé... ou de l'envoyer en prison à titre de procureur. Grâce à mes succès dans les petites ligues, je suis promu dans l'équipe d'étoiles de l'école secondaire et à l'âge de 18 ans, je suis attendu parmi les joueurs susceptibles d'être repêché par une équipe de la Ligue Nationale ou de la Ligue Américaine. Je termine mon secondaire quelques semaines après le repêchage, qui a eu lieu par conférence téléphonique entre les représentants, ce qui n'est pas le cas avec le hockey et le football.

Le 6 juin 2008, je reçois un téléphone de l'organisation des Twins du Minnesota pour me dire qu'ils sont heureux de me voir dans l'organisation et qu'ils me veulent à l'essai à leur camp d'entraînement. Mon père m'a cordialement conseillé de me méfier de leurs intentions car il se pourrait que je ne sois pas à la hauteur de leurs espérances, ce qui est le cas puisque je n'ai pas eu aucun contrat à court ou à long terme. Avec mon emploi de classeur, je récolte assez d'argent pour me joindre mes fins de mois et je suis toujours déterminé d'être repêché par une équipe newyorkaise. Enragés de se faire couper l'herbe sous le pied par Minnesota, les Yankees n'ont pas dit leur dernier mot et me repêchent au 8ème tour. Satisfait d'être repêché, je signe mon premier contrat et je me rapporte au club-école de Staten Island. Après avoir été à Trenton et à Tampa en 2010, je passe dans le dernier droit avec la division AAA à Wilkes-Barre en Pennsylvanie mais suite à une blessure à leur arrêt-court régulier, je fais mes débuts au Yankee Stadium en août 2011 et je deviens leur arrêt-court régulier à partir de la saison 2012.

Après avoir joué trois saisons en dessous de mes espérances, je pensais être rétrogradé dans les ligues mineures mais les Blue Jays de Toronto, voulant du caractère, échange un voltigeur des ligues mineures pour avoir mes services. Finalement, mon jeu commence à s'améliorer et je possède un sens pour déterminer où la balle peut rebondir pour faire un double jeu serré. Unissant mes efforts, nous remportons le championnat de la division Est devant les Yankees, éliminons les Rangers du Texas avant de perdre la chance d'aller en Séries Mondiales puisque nous sommes éliminés par les Royals de Kansas City, champions de l'édition 2015. Après avoir remporté le quatrième as pour accéder aux séries du printemps 2016 devant les Orioles de Baltimore, nous faisons face aux Rangers du Texas, que nous avons vaincus l'année précédente, et balayons la série en 3 parties. Cependant, la victoire est de courte durée car nous devons faire face à une équipe qui n'a été en finale depuis 1997 et qui n'a pas remporté les grands honneurs depuis 1948: les Indians de Cleveland.
Après avoir évité le balayage, le 18 octobre devant nos partisans, la saison prend fin le lendemain alors que les Indians nous blanchissent 3 à 0 chez nous.

Les Yankees, regrettant leur décision de m'avoir échangé, me font une offre alléchant d'un contrat de deux ans à 2 millions 500 000$ par année. Rêvant de revenir jouer à la maison pour de bon, j'appose ma griffe sur le contrat et j'enfile de nouveau l'uniforme rayé pour la saison 2017. Après avoir fait une saison phénoménale et perdant la chance d'aller encore une fois en finale, je réfléchis à mon avenir mais qui sait ce que l'avenir nous réserve!